Quelle courge !!
19:06Une pluie ininterrompue depuis plusieurs jours. Une luminosité diurne plus que faiblarde et qui disparaît bien vite à peine l'heure du goûter passé... C'est une signe. L'ambiance est propice. Il faut que je te parle à nouveau de livres.
Précisément des romans policiers d'Arnaldur Indridason, auteur islandais que j'ai découvert un peu par hasard.
Comme beaucoup, on m'avait vanté les mérites des auteurs de polars nordiques. Je suis donc allée errer dans le rayon adéquat de mon libraire préféré, et c'est Arnaldur qui a gagné. Son nom m'a plu. Le 4ème de couv' aussi. C'était plié.
Comme beaucoup, on m'avait vanté les mérites des auteurs de polars nordiques. Je suis donc allée errer dans le rayon adéquat de mon libraire préféré, et c'est Arnaldur qui a gagné. Son nom m'a plu. Le 4ème de couv' aussi. C'était plié.
J'aime beaucoup traîner ainsi, sans but, dans les rayonnages. Avec cette impression que, finalement, c'est le livre qui m'a choisie et non l'inverse. Jusqu'à présent, je n'ai fait que de bonnes rencontres (d'ailleurs, j'aimerais bien savoir pourquoi ça ne fonctionne pas aussi bien avec les humains...!?!).
Mais revenons à Arni.
Pour le moment, j'ai lu 3 de ses ouvrages. La Cité des Jarres, La Voix et La femme en vert.
Comment le résumer en quelques mots ? Ses livres sont des polars et pourtant, tu n'as pas l'impression de lire un roman policier. Ou pas que. Surtout avec La femme en vert.
Alors oui, il y a un cadavre. Présent dès le début d'ailleurs. On cherche le coupable, forcément. Mais ce n'est pas l'intrigue policière qui tient le récit. Ce sont plutôt les personnages. Leurs vies. Leurs peurs et interrogations. Les drames familiaux ou sociaux que chacun tente de dissimuler. La mémoire est au centre de tout. La manière dont elle se transmet, ou pas. Et dont chaque individualité se façonne autour d'elle.
Avec, en trame de fond, l'histoire personnelle du "héros", Erlendur, inspecteur de police efficace et tourmenté. Un homme bourru et solitaire qui devient fatalement attachant au fur et à mesure des récits et du dévoilement de ses failles.
Chez Indridason, tu retrouveras également mon pêché mignon : la double narration, l'imbrication de deux récits (ou plus, notamment chez Margaret Atwood, Ze Queen en la matière) qui évoluent en parallèle, tout en se rapprochant lentement mais inexorablement. Quand l'auteur maîtrise son affaire, c'est un réel plaisir.
Avec La femme en vert, le pari est plus que gagné.
A sa lecture, j'ai de plus eu la surprise de découvrir un récit très fort, sans complaisance ni pathos larmoyant sur la violence domestique.
Du vrai et beau roman noir.
Logiquement, j'aurais dû accompagner ce rapide billet d'une recette islandaise. Mais, grand trou noir.
Et toi, dis-moi, tu y connais quelque chose à la gastronomie islandaise ?
Et toi, dis-moi, tu y connais quelque chose à la gastronomie islandaise ?
Tu auras donc droit à de la courge spaghetti, façon Tombouctou.
Je m'explique.
A l'origine, cette courge spaghetti devait être accompagnée d'une "sauce Alfredo" à l'ail. Au moment d'attaquer la bestiole, je réalise, stupéfaite, que j'ai oublié le parmesan. Impossible de faire une sauce Alfredo sans parmesan !!!
Je fouille alors dans mes livres et trouve une recette de nouilles soba au sésame dans un de mes favoris, Ma petite cuisine japonaise.
"Pas bête ça!"
Le parmesan a donc été avantageusement remplacé par de la purée de sésame.
Courge spaghetti au sésame
Pour 2 personnes
1 petite courge spaghetti
20 cl de crème épaisse
3 gousses d'ail
3 cc de purée de sésame
huile de sésame
gomasio (mélange japonais de sésame et de sel)
Cuire la courge dans un grand volume d'eau à petit bouillon pendant 3/4 d'heure environ, jusqu'à ce que la lame d'un couteau pénètre facilement dans la chair.
La poser sur une planche et la couper dans le sens de la longueur, pour obtenir des fibres plus longues, comme des spaghettis. Enlever les graines et défaire délicatement la chair à l'aide d'une fourchette. Réserver les "spaghettis".
Éplucher l'ail et l'émincer. Dans un petite casserole, faire chauffer 1 cs d'huile de sésame et faire blondir l'ail. Sur feu doux, ajouter la crème, puis la purée de sésame. Bien mélanger.
Réchauffer les "spaghettis" si nécessaire, les mettre dans un plat creux, ajouter la sauce et mélanger délicatement.
Servir immédiatement, après avoir saupoudrer de gomasio.
Avec les restes de chair (au contact de la peau), j'ai improvisé des mini-muffins sucrés avec des noisettes et du chocolat. Ils n'ont pas fait un pli mais la recette mérite d'être améliorée avant que je ne te la livre.
5 commentaires
ohohoh ! ça a l'air bien bon tout ça ^^ je note !
RépondreSupprimerIndridason, Atwood: on est faits pour s'entendre, je les lis également avec grand plaisir. Tu peux aussi essayer Thorarinsson, c'est pas mal non plus!
RépondreSupprimerPour la cuisine islandaise: l'agneau y est délicieux et le poisson aussi bien évidemment. J'ai mangé un super soupe de homard sur le port de Reykjavik...
ça me tente énormément j'adore la purée de sésame !
RépondreSupprimerA tous : j'ai mis un peu plus de temps que d'habitude pour vous lire et vous répondre, la faute à une connexion internet très capricieuse. :-(
RépondreSupprimerSyll : merci beaucoup pour le conseil de lecture, je vais me dépêcher de le suivre, j'apprécie toujours de découvrir de nouveaux auteurs!
Recette toute simple, régal à la louche... Trop puissant le sésame !
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